Les vignerons veulent que les députés de Bourgogne « mouillent » leur chemise

En 2013, plus de 47000 contrats vendanges auraient été signés en Bourgogne selon la Confédération des Appellations et des Vignerons de Bourgogne (CAVB). Cette dernière demande aux députés bourguignons de « mouiller leur chemise » pour défendre ce contrat « menacé de suppression » lors de la prochaine séance parlementaire le 6 novembre prochain.

logo

Communiqué de la Confédération des Appellations et des Vignerons de Bourgogne (CAVB):

« Alors que la menace de suppression du contrat vendanges est confirmée par le projet de loi de finances (PLF) 2015, une grande bataille s’annonce entre le monde viticole et les pouvoirs publics. La CNAOC lance, avec l’aide de ses fédérations régionales, une importante campagne de mobilisation. Elle appelle les parlementaires à défendre le contrat vendanges le 6 novembre prochain lors de l’examen en séance plénière pour sauver l’emploi dans la viticulture.

Les chiffres le prouvent: le contrat vendanges fait du bien à l’emploi et au pouvoir d’achat. Deux qualités plutôt rares en ces temps de déprime économique. Rien qu’en 2013, c’est plus de 47000 contrats vendanges qui ont été signés en Bourgogne. Voté à l’unanimité par le Parlement en 2002 et validé par le Conseil Constitutionnel, ce type de contrat permet de lever des freins à l’embauche en autorisant le cumul d’emploi et surtout l’augmentation du salaire du vendangeur de près de 8%, grâce à l’exonération partielle des cotisations d’assurance sociale.

En supprimant sur cette dernière disposition, le gouvernement s’attaque à l’atout numéro un du contrat vendanges pour réaliser de nouvelles économies. Une mesure mal comprise par les viticulteurs et ce d’autant plus qu’elle risque d’avoir des conséquences à long terme: recours croissant à des travailleurs étrangers qui ne dépenseront pas leur salaire en France, difficulté pour recruter des vendangeurs, moins de cotisations pour la MSA, etc.

« Quand on voit ces chiffres, on ne comprend pas la logique des pouvoirs publics! » s’étonnent Jean Michel Aubinel, président de la Confédération des Appellations et des Vignerons de Bourgogne et Bernard Farges, président de la CNAOC. « Il faut faire des économies. Très bien. Mais les bénéfices du contrat vendanges sont largement supérieurs à ce que sa suppression rapportera ! Ce sont des économies de bout de chandelles! » s’exclament-ils.

L’examen de la mesure, qui débute le 6 novembre prochain en séance plénière, promet d’être animé. Jean Michel Aubinel et Bernard Farges préviennent: « Sur le terrain, la suppression de ce symbole de la viticulture serait très mal perçue. Nous demandons donc aux députés bourguignons de mouiller la chemise. Nous serons très vigilants! ». Pour mobiliser les parlementaires, la CNAOC lance avec ses fédérations régionales une grande campagne de sensibilisation. « De nombreux parlementaires nous ont déjà assuré de leur soutien. C’est une première étape, mais il faut mettre des actes derrière les mots! » ajoutent-ils.

La première bataille a lieu le 6 novembre à l’hémicycle. Pour sauver le contrat vendanges, la CNAOC et ses fédérations seront en première ligne et resteront mobilisées jusqu’à la fin de l’examen du PLF 2015. »