De l’extérieur comme à l’intérieur, elle est extraordinaire au sens littéral du terme. Fraîchement dévoilée non sans une longue période de discrétion, la cuverie des Ursulines, ici immortalisée par le photographe Michel Joly pour Bourgogne Magazine, est le dernier bijou de la maison Jean-Claude Boisset.
Par Michel Giraud
La démarche est volontairement discrète, « à l’image de la Bourgogne », sourit Nathalie Boisset. Une forme de colline, un toit végétalisé, de la pierre aussi, « comme pour marquer le lien qui unit la terre à la pierre de Bourgogne, le passage du vignoble à la ville… » La cuverie des Ursulines, c’est le dernier bijou de la maison Jean Claude Boisset. Une cuverie de vinification construite sur des caves voutées existantes, à l’emplacement d’un ancien couvent dont il ne reste presque rien : « Nous avons respecté l’histoire du lieu, poursuit Nathalie Boisset. À l’intérieur, il y a un effet cloître qui rend hommage aux sœurs qui résidaient là au XVIIIe siècle. Et à qui nous consacrerons d’ailleurs bientôt un livre. On s’inscrit dans le fil de l’histoire. » D’ailleurs, c’est Frédéric Didier, architecte en chef des Monuments historiques, qui a été choisi pour le projet, « nous voulions avoir sa vision de l’histoire, du patrimoine, dans un monde contemporain. C’est sa première cuverie ».
Techniquement, la maison nuitonne a fait dans le classique : « En 2001, nous avons recentré la marque sur la Bourgogne. La quête de l’excellence est notre quotidien. Cette cuverie répond au travail de notre vinificateur Grégory Patriat, un flux du raisin par gravité, sans pompage, un recours à des cuves bois ouvertes. Il n’y a pas de révolution technologique. Cette cuverie, elle est fidèle à nos racines familiales, nos racines terriennes. »