Surprenant. Qui se souvient que Louis Chevrolet, le fondateur de la marque éponyme, fut Beaunois pendant près de 12 ans ? La légende raconte que c’est en terre bourguignonne que tout a démarré… 100 ans et quelques corvettes plus tard, cette légende demeure intacte et un buste érigé en son nom vient d’être inauguré dans son village natal de Suisse.
Il incarne à lui seul «l’american dream». Le Suisse Louis Chevrolet émigra dès l’âge de 10 ans, à Beaune, où il passera toute son adolescence. C’est pendant ces quelques années que ce jeune dégourdi apprit très tôt à mettre les mains dans le cambouis. Jusqu’au jour où – dit-on – à la faveur d’une rencontre fortuite avec un millionnaire américain tombé en panne au cœur de la cité beaunoise, la passion de l’automobile se développa. Tant et si bien que quelques mois plus tard, le Frenchie arborant fièrement ses moustaches de Gaulois, quittait le Vieux Continent pour rejoindre l’outre-Atlantique.
«Fiers de l’être»
La suite de l’histoire, c’est à New York qu’elle s’écrira. Il s’y installera pour écrire une des plus belles pages de l’histoire américaine. Pilote émérite (il se fera un nom très rapidement en gagnant plusieurs courses) et mécanicien hors pair pour Fiat ou Buick, sa rencontre avec le fondateur de Général Motors, William « Crapo » Durant, fera des étincelles avec la création d’une marque de légende qui portera son nom.
Si les pontes du marketing ont choisi dernièrement comme slogan pour la marque au Québec, «Chevrolet et fiers de l’être», on vous le dit tout net, pour nous le père Louis ne sera jamais Suisse ou Américain mais bien Français. Soyons évidemment fiers qu’il ait été Bourguignon. Et si nous n’avons pas une statue inox au design discutable (une œuvre offerte et dévoilée par la marque le 3 octobre dernier en Suisse, et créée pour l’occasion par Christian Gozenbach), nous avons au moins une plaque en façade de la rue Maufoux pour nous rappeler que l’ADN de la marque possède des gènes burgonds.