Ma nouvelle vie en Côte-d’Or #1 : ils louent des tiny houses à Change

Ils ont fait du 21 leur eldorado. Alexane Bonnier et Félix Duret ont trouvé à Change, dans les Hautes-Côtes de Beaune, un formidable terrain de jeu pour aménager des tiny houses. Les Cabottes, leur concept d’hébergements touristiques insolites, cartonne. Ma nouvelle vie en Côte-d’Or, épisode 1. 

Alexane Bonnier et Félix Duret. © Lorène Creuzot

La vie n’est pas toujours un long fleuve parisien tranquille. À la capitale, Alexane avait embrassé une carrière d’attachée de presse. Félix était consultant en stratégie d’entreprise. Ces deux-là s’étaient rencontrés à Montréal dans le cadre d’un échange universitaire. Ils ont tout changé pour Change, joli petit coin des Hautes-Côtes de Beaune, 250 âmes, tout au sud de la Côte-d’Or. « On avait envie de ce défi : créer des hébergements insolites dans un joli coin de France », résume le couple, qui n’avait pas 36 000 spots aussi évidents. « En bons épicuriens lyonnais, mes parents m’emmenaient souvent en Bourgogne. Très tôt, j’ai su que j’étais team Bourgogne, et pas team Bordeaux ! », sourit Alexane.

« Tout le village est venu »

En décembre 2019, les deux trentenaires ont donc préparé l’installation de quatre tiny houses faites de bois et joliment colorées. Rouge pour la maison de poupée, jaune pour la famille, verte pour sa nature eco-friendly, bleue pour une nuit à ciel ouvert (en photo ci-dessus)… Le tout avec terrasse, bain nordique et vue imprenable. La proposition ne manque pas de charme. « En plein confinement, tout le village est venu pour comprendre. La doyenne de la commune, 97 ans, nous rend souvent visite. Nous avons été très bien accueillis, madame le maire (ndlr, Danielle Pelizzoni) ne rate pas une occasion pour parler de nous », apprécie le couple infatigable, qui a depuis emménagé trois chambres d’hôtes dans une dépendance de leur maison d’habitation et acheté l’ancienne cure du village pour la transformer en gite. Depuis ce printemps, un van aménagé haut de gamme permet aussi aux touristes et habitants du coin de partir en itinérance. 

© Lorène Creuzot

Une ferme… et un restaurant ?

La Côte-d’Or est un terrain de jeu passionnant. Le couple projette ainsi d’aménager une ferme pédagogique sur un terrain en contrebas de leur maison. « Et pourquoi pas un restaurant ? », glisse Alexane, qui met déjà à profit ses talents de cuisinière (elle est passée par l’Institut Paul Bocuse) pour ses hôtes, sous la forme de paniers gourmands déposés au pied des tiny houses. Ce soir, c’est soupe de potimarron vanille et bœuf bourguignon. Les produits viennent tous du coin : légumes de l’Épicerie paysanne à Beaune, bœuf de la Ferme Bazin à La Rochepot, jus de pomme du petit-dej’ du Verger des Familles à Santenay… 

Félix, lui, s’est formé à la dégustation au Château de Pommard et propose une belle sélection de  vins de Bourgogne. Les Maranges et Saint-Romain ont ses faveurs, tout comme les Trois Croix de Santenay, « un lieu magique, que nous recommandons avec une balade qui part de Change. » Les touristes adorent. Les locaux aussi. « On ne compte plus les couples dijonnais ou beaunois qui viennent s’offrir une parenthèse ! » Alexane et Félix ont raison, la Côte-d’Or est assez grande pour tout le monde.

Un guichet unique pour les nouveaux Côte-d’oriens
533 000 habitants, 698 communes, 8 763 km² de superficie et plein d’atouts. Côte-d’Or Attractivité s’est donné pour mission de vanter les charmes d’un territoire et de faciliter les installations. Elle est ainsi une interlocutrice privilégiée pour les nouveaux arrivants, qu’ils viennent « pour un jour ou pour toujours ». Un guichet unique animé par une experte du territoire (Camille Deschamps – [email protected]) répond ainsi à toutes leurs interrogations et les guide dans leur parcours de néo-Côte-d’Orien. À noter aussi l’existence d’un site internet dédié : vivre-en-cotedor.com, véritable bible du 21.