Du 19 au 21 avril, Mâcon accueillera des milliers d’amateurs de vins grâce à son Concours des Grands Vins de France, ainsi qu’à son salon des vins toujours aussi fréquenté.
Par David Bessenay
À une époque où les concours des vins se multiplient pour des raisons pas toujours charitables, celui de Mâcon garde le cap… et un rythme qui lui permet de durer. « C’est un concours sous format associatif, au service de la viticulture », rappelle Charles Lamboley, président délégué du comité. Rares sont en effet les concours qui affichent une telle longévité. Le Concours des Grands vins de France à Mâcon repose sur une rigueur à toutes les étapes. « L’impartialité et le professionnalisme font partie de notre ADN », poursuit celui qui est aussi président de l’Office de Tourisme de Mâcon.
Un événement qui ne fait pas son âge
Cette rigueur s’applique d’abord aux dégustateurs. Ils seront plus de 1 600 à mettre leur nez dans les verres, samedi 20 avril, dont 60 % de professionnels de la filière et 40 % de consommateurs avertis, triés, renouvelés et formés.
« Nous investissons dans l’avenir en leur proposant des formations gratuites dans 17 villes de France », souligne le président Bernard Rey qui se félicite par ailleurs qu’un quart des jurés soit des femmes. Plus de 1 300 personnes ont suivi ces formations depuis leur création en 2016.
Pour cette 69e édition, loin du record (11 048 échantillons en 2010), ce sont 6 767 échantillons qui seront en compétition, soit un recul de 3 % par rapport à l’an passé. Incidents climatiques et difficultés économiques y sont pour beaucoup. Le concours est notamment victime des soubresauts qui agitent le vignoble bordelais, qui reste le premier vignoble en volume mais « perd » 270 échantillons. Il devance la vallée du Rhône et le Languedoc-Roussillon. Mais qu’importe le nombre de flacons, pourvu qu’on ait l’ivresse des médailles !
Moulin-à-vent, 100 ans de plaisirs
Cette année, Jean-Francis Pécresse, éditorialiste des Échos et copropriétaire d’un domaine dans le Bordelais, parrainera l’événement. L’appellation moulin-à-vent, qui fête son centième anniversaire, en sera l’invité d’honneur. Un joli clin d’œil de l’histoire quand on sait que le fondateur du concours de Mâcon en 1954, Maurice Labruyère, a longtemps présidé le syndicat de ce cru emblématique du nord du Beaujolais.
Les vignerons tiendront un stand durant la 20e édition du Salon des vins de Mâcon, organisé en marge du concours. Ils organiseront deux dégustations (35 euros la participation) : l’une le vendredi 19 avril (18h) pour faire découvrir les meilleurs lieux-dits, futurs premiers crus ; l’autre le dimanche 21 avril (10h30) vous fera remonter jusqu’au mythique millésime 1976. Une belle occasion de prouver à tous les sceptiques que le gamay est un cépage noble doté d’une belle capacité de garde. Il fut d’ailleurs le cépage rouge de la Bourgogne, avant l’arrivée du pinot noir.
Côté salon, les visiteurs pourront goûter et emporter des vins de toute la France sur plus de 75 stands, mais aussi des alcools et spiritueux et des produits de la gastronomie française. Le week-end sera émaillé de masterclass gratuites assurées par Fabrice Sommier, mâconnais d’adoption et président de la Sommellerie française. Le MOF sommelier bourguignon abordera des sujets aussi variés que le whisky canadien, les vins blancs de la Loire ou les rhums arrangés. Il y en aura pour tous les goûts.
👉 Salon des vins de Mâcon – Vendredi 19 avril (14h-21h), samedi 20 avril (10h-21h) et dimanche 21 avril (10h-18h) – Palais des Congrès de Mâcon – Infos pratiques ici