Comme Dijon, Tours mitonne son projet de Cité internationale de la gastronomie. La villa Rabelais, inaugurée récemment, n’est pas aussi ambitieuse mais porte en elle des idées intéressantes.
Le parallèle avec le projet dijonnais était difficilement évitable. Il tombe même sous le sens, la quatuor Paris-Rungis, Tours, Dijon et Lyon défendant tous l’identité de la gastronomie à la française avec des stratégies différentes. Parce que ce projet touristique, culturel et éminemment économique n’a pas qu’une seule et même recette et qu’il sert différentes causes.
La Cité dijonnaise, pendant que les archéologues de l’Inrap découvrent sur son site des vestiges comme ce pot de moutarde (le clin d’œil ne pouvait pas mieux tomber) vieux de plus de deux siècles, a prévu d’ouvrir ses grandes portes (70 000 m2 de bâti) fin 2018.
La gastronomie au cœur du propos
À défaut d’être aussi ambitieuse en apparence que son homologue bourguignonne, l’idée tourangelle annonce un peu plus clairement la couleur. La Cité de la gastronomie en Val de Loire sera bâtie sur quatre thématiques : formation et recherche ; culture et tourisme ; éducation santé et bien-être ; producteurs et produits du terroir. Le fil conducteur du projet, le repas, un art de vivre à la française place au cœur du propos la gastronomie et ses acteurs, en cohérence avec les spécialités du Val de Loire. Rillettes, fromage de chèvre, poire tapée et bien sûr vins figurent en bonne place.
Pour incarner tout cela, la Ville a fait d’une ancienne fac de droit en centre-ville – 3000 m2 tout de même – un véritable « lieu d’expositions et d’événements culturels, centre de curiosité et de dégustation, espace de valorisation des savoir-faire et des talents » qu’elle a inauguré le 23 septembre dernier. Avec beaucoup d’espoirs et d’idées.
Rabelais arrivera-t-il à coiffer Kir au poteau ? On vous laisse en juger.