Élue lors du conseil municipal ce lundi 25 novembre, Nathalie Koenders devient officiellement maire de la Ville de Dijon. Elle succède à François Rebsamen.
Sans surprise, Nathalie Koenders a été élue maire de Dijon avec 47 voix sur 52 suffrages exprimés, lors du conseil municipal de ce lundi 25 novembre. Ce changement majeur dans la vie politique dijonnaise fait suite au choix de François Rebsamen de focaliser son action sur la métropole en tant que président, après vingt-trois années de mairie entrecoupées d’une pige ministérielle entre avril 2014 et septembre 2015.
Le maire démissionnaire, redevenu de fait conseiller municipal, n’avait jamais caché, en privé comme en public, l’identité de celle qu’il souhaitait voir au poste. « Je sais que, sans renier les valeurs progressistes que nous partageons, vous serez la maire de tous les Dijonnais. Je connais votre sens de l’écoute, du dialogue et de la concertation. Trois préalables pour bâtir des compromis. Je vous transmets le talisman du rassemblement », a déclaré en préambule celui dont le poste de maire aura été « l’honneur de ma vie ».
« Vous faites un choix rare en politique et qui vous honore : celui de transmettre », a notamment répondu la nouvelle édile de Dijon, entrée au conseil municipal en 2008, première adjointe depuis 2015.
Antoine Hoareau comme premier adjoint
Nathalie Koenders reprend ainsi le flambeau « d’une ville (qui) s’est profondément transformée, prête à entrer dans le XXIᵉ siècle et faire face aux grands défis de notre temps ». « Femme de concorde » attachée aux valeurs républicaines de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité, « petite fille dijonnaise qui pagayait sur le lac Kir grâce au dispositif municipal Vacances pour ceux qui restent », elle a ensuite rappelé le socle d’un programme déjà connu entre culture, sport, éducation, justice sociale et sécurité.
La maire s’appuiera pour cela sur 21 adjoints dont Antoine Hoareau, choisi pour devenir son premier adjoint après avoir assuré la délégation « Solidarités, action sociale, lutte contre la pauvreté ». Danielle Juban et Massar N’Diaye font également leur entrée dans la liste élue.
Les finances publiques dans le viseur
La première édile suivra d’encore plus près les finances publiques. Elle sent venir les priorités du moment : « Bien que les collectivités ne représentent que 7% de la dette publique, elles sont censées assumer 15% de l’effort de redressement. Cela représente 9 milliards d’euros à l’échelle du pays. Plus de 6 millions d’euros pour la seule ville de Dijon, dont 4 directement prélevés sur nos recettes. Cela correspond à l’équivalent des salaires de nos 100 policiers municipaux. Nous en discuterons à l’occasion du Débat d’Orientation Budgétaire le mois prochain (…) nous saurons faire face à cette situation parce que nos finances sont saines. »
Sixième parmi les villes métropolitaines
À 47 ans, Nathalie Koenders devient également la première femme maire de Dijon. Une rareté parmi les 22 villes de France à la stature métropolitaine avec Paris, Nantes, Rennes, Strasbourg et Toulon, sachant qu’à peine 20% des maires en France sont des femmes.
L’intéressée a naturellement pris la mesure de ce symbole. « Le hasard du calendrier fait qu’au moment où je deviens maire, notre palais des Ducs s’illumine en orange pour la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes (…) Ce 29 novembre, nous célébrerons le 50ᵉ anniversaire de l’adoption par l’Assemblée nationale de la Loi Veil. Comme maire, je lui rendrai hommage dans la Cour d’honneur. Vous serez tous invités à vous joindre à moi. Car bien des combats restent à mener », a déclaré l’élue.