Neslihan Ivit, cheffe de l’unité « œnologie et méthodes d’analyse » de l’OIV

Du 14 au 18 octobre, quelque 1 500 experts du vin se réuniront à Dijon pour le 45e Congrès mondial de l’Organisation internationale de la Vigne et du Vin (OIV). Portrait de Neslihan Ivit, directrice de la commission « œnologie et méthodes d’analyse » de « l’ONU du vin ».

Neslihan Ivit dirige la commission « œnologie et méthodes d’analyse » à l’OIV. © Jean-Luc Petit / Dijon Capitale

Pétillante jeune femme de 36 ans, Neslihan Ivit illustre à merveille la dimension internationale de l’OIV. Turque née à Izmir, « Nesli » parle quatre des six langues officielles de l’organisation, où elle est arrivée à l’issue d’un parcours professionnel très international. « J’ai fait des études d’ingénieur en alimentation à Ankara, où j’ai travaillé quelques années, avant de partir à Bordeaux, puis au Chili et en Californie. Je me suis ensuite installée plusieurs années au Canada, en Nouvelle-Écosse pour travailler pour une structure semi-gouvernementale chargée de développer les vins effervescents sur ce terroir favorable », raconte-t-elle.

Durant son parcours, la jeune femme se passionne pour les fermentations et l’œnologie, et revient passer un master en œnologie à Montpellier. Elle entre à l’OIV en 2022, à l’occasion du déménagement à Dijon. Une destination qui représente déjà « une amélioration considérable sur le plan météo par rapport au Canada », sourit-elle. Au sein de l’organisation, elle dirige la commission « œnologie et méthodes d’analyse », forte de quelque 300 experts. « Nous travaillons, par exemple, sur le vin désalcoolisé, qui est une tendance mondiale émergente, dont nous décrivons les méthodes de production. Comme tout ce que fait l’OIV, nos prescriptions ne sont pas directement normatives. Elles sont intégrées dans la législation nationale par chacun de nos États membres », explique-t-elle. 

Cette passionnée de gastronomie et de vins – elle tient un blog (Wines of Nesli) entièrement consacré à ces deux sujets – se montre impressionnée par l’offre dijonnaise. « Il y a de nombreux chefs ici qui revisitent la cuisine traditionnelle pour la moderniser et la sublimer. ». En deux ans, elle a déjà compilé une liste d’une vingtaine d’établissements vers lesquels vont ses faveurs, et continue de découvrir de nouveaux restaurants. « J’aime aussi énormément découvrir le vignoble bourguignon et les villages de la côte, où je vais quasiment tous les week-ends ».

📚 À lire dans Dijon Capitale n°9 – Disponible chez nos dépositaires habituels et à feuilleter en ligne