Les Nuits Peplum vont une nouvelle fois chatouiller les pieds d’un Vercingétorix qui ne s’en frise pas la moustache. Fragilisé, le festival d’Alésia résiste tel un bon Gaulois, avec une formule au coin du feu modeste et conviviale, ainsi qu’un bidon des Tambours du Bronx résonnant comme une tirelire pour les organisateurs.
Sur les terres mythiques d’Alesia, il est un festival qui a grandi aux pieds de la statue de Vercingétorix, les Nuits Peplum. La 14ème édition commence demain, dans un format peut-être moins ambitieux que par le passé mais d’autant plus convivial. Dimanche ce sera même jour de fête pour toute la famille.
Sur le site prestigieux qui incarne la résistance gauloise, à mi-chemin entre Dijon et Auxerre, dans un théâtre de verdure « aux charmes enjôleurs », le programme de la soirée d’ouverture révèle l’esprit de fête dont il est animé. Spectacle de feu, fanfare funky, démonstration de cerf-volant nocturne, théâtre de rue, cirque, magie et soirée PixMix au théâtre des roches: les artistes militants de ces Nuits Peplum seront là aussi le lendemain, avec de nouveaux spectacles (clown, conte musical…) et des ateliers tout public.
A la base, ce festival se distingue par un cocktail détonant de pop, de rock, de world music et de chansons sur la scène du Théâtre des roches, qui cohabite avec des expos, des spectacles de rue et des surprises. Plus d’une centaine d’artistes s’y sont produits lors des précédentes éditions: Manu Di Bango, Johnny Clegg, Jacques Higelin, Arno, Tryo, Maxime Le Forestier, Mickey (3d), Yves Jamait, Stephan Eicher, L’Orchestre National de Barbès, Shakaponk, Zut, Aldebert etc… « Bataille de mots, bataille de décibels à grands renforts d’émotions et d’humour sur un site chargé de symboles ou quand la création contemporaine rencontre l’histoire », annonce l’association organisatrice.
Mais une météo ingrate et une conjoncture défavorable ont fragilisé l’événement ces dernières années. On a donc réduit la voilure en 2014 (casting, durée) sans perdre la foi. Les artistes présents investissent toute l’esplanade pendant 2 jours, avec une petite pensée chauvine puisque la quasi totalité de la programmation est bourguignonne.
Il faut donc y aller et ne pas hésiter à jeter quelques billets dans la tirelire mobile des Nuits Peplum: un bidon souvenir laissé là par les Tambours du Bronx et posé sur une brouette prête à faire le tour du festival. La participation aux spectacles est libre et la marmite des organisateurs loin d’être pleine. C’est donc le moment ou jamais de faire sa BA de l’été tout en prenant grand plaisir sous la bienveillance du grand chef gaulois qui lui, ne s’en frise pas la moustache, fut-elle aussi légendaire qu’improbable.
© Photos : https://www.facebook.com/Les.Nuits.Peplum.d.Alesia