Dijon tenait sérieusement la corde. Pour certains spécialistes des coups de billard politiques, l’affaire était même déjà pliée. D’autres ont vu de leurs yeux le directeur général de l’OIV en personne sur la côte viticole ces derniers jours. Bref : la capitale bourguignonne a été choisie pour représenter la France parmi les villes candidates pour recevoir le siège de l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), laquelle se prononcera en octobre 2021. Un communiqué vient de le confirmer, co-signé par les soutiens de la candidature.
« Nous sommes aujourd’hui, collectivement, extrêmement fiers et heureux de la décision du gouvernement français de choisir officiellement Dijon comme unique candidat de notre pays à l’accueil du futur siège de l’OIV, l’Organisation Internationale de la vigne et du vin, véritable ONU du vin, regroupant 48 pays qui représentent 85% de la production viticole mondiale.
Dès janvier 2021, nous avions été les premiers à organiser une mobilisation collective pour répondre à l’OIV, installée jusqu’alors à Paris et à la recherche d’une solution pérenne de nouvelle implantation dans la perspective de son centenaire en novembre 2024. La qualité remarquable de notre dossier, la proposition du site exceptionnel de l’Hôtel particulier Bouchu d’Esterno comme futur siège, l’adhésion et le soutien indéfectible des acteurs institutionnels, universitaires et viticoles que nous représentons, ont su convaincre le gouvernement. Dijon est reconnue au niveau international comme un pôle moteur de production, de recherche, de valorisation et de promotion de la vigne et du vin, notamment grâce à la chaire UNESCO « culture et traditions du vin » de l’Université de Bourgogne. Nous tenons à saluer la qualité du travail mené avec les services locaux de l’État représentés par le Préfet de Région Bourgogne-Franche-Comté, Fabien Sudry
Depuis 2015, Dijon, au 1er kilomètre de la route des grands crus, est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO au titre des Climats du vignoble de Bourgogne. Fière de son pinot noir et de son chardonnay, fière du savoir-faire des vignerons, elle replante chaque année des vignes dans le cadre du projet « Renaissance du vignoble ». En avril 2022, la Cité internationale de la gastronomie et du vin ouvrira ses portes au public, grand projet adossé à l’inscription du repas gastronomique des Français au patrimoine culturel immatériel de l’Humanité. Notre volonté commune pour Dijon et pour la métropole, portée par François Rebsamen, est de faire vivre, au présent et pour l’avenir, notre prestigieux et riche passé viticole. Cette grande ambition patrimoniale, culturelle et touristique que nous avons en commun gravit aujourd’hui une nouvelle marche. Dijon en Côte-d’Or, Dijon en Bourgogne-Franche-Comté, portera haut l’ambition de la France pour le rayonnement international de la culture vitivinicole. »
Les signataires
François REBSAMEN, maire de Dijon, président de Dijon métropole, ancien ministre ;
Marie-Guite DUFAY, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté ;
Aubert DE VILLAINE, co-gérant du Domaine de la Romanée Conti, président d’honneur de l’association « Les Climats du vignoble de Bourgogne » ;
Gilles DE LAROUZIÈRE, président de la maison Bouchard Père et Fils (Beaune) et président de l’association « Les Climats du Vignoble de Bourgogne » ;
François LABET, président du Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne, viticulteur ;
Vincent THOMAS, président de l’Université de Bourgogne ;
Jocelyne PÉRARD, professeure émérite de climatologie et responsable de la chaire Unesco « Culture et traditions du vin » de l’université de Bourgogne-Franche-Comté ;
Nathalie MUNIER-JOLAIN, présidente de l’INRAE Bourgogne-Franche-Comté ;
François ROCHE-BRUYN, directeur général AgroSup ;
Stéphan BOURCIEU, directeur général de Burgundy School of Business.