Pain maison, viande et légumes de la région, vraies frites : le burger à la bourguignonne s’appelle B comme Burgui. Depuis le 2 juillet, entre Beaune et Dijon, le food truck de Guerric Geskoff et Jean Ruston bouscule les codes du fast food. dijonbeaunemag.fr a planté avec gourmandise ses dents dans l’Espicéen. L’oncle Ronald a des nausées.
Du bon bœuf charolais, de la compotée d’oignons de la plaine de Saône, de l’époisses et quelques feuilles de salade de nos maraîchages: la signature est cent pour cent bourguignonne mais le concept demeure américain. Au nez et à la barbe (qu’il n’a pas) de l’Oncle Ronald, Guerric Geskoff font de cet « Episcéen » l’un des produits phares de la signature que porte leur commerce itinérant, B comme Burgui. Ce qui sonne déjà bien mieux que M comme…
Mais ce burger à la bourguignonne a d’autres saveurs en lui. Celles de la défense du territoire et du bien manger, tout en répondant aux aspirations d’une population de plus en plus pressée (et de moins en moins dispendieuse) durant la pause du midi. La formule est gourmande, avec du caractère et une sauce qui a le goût de la bête. Le pain, nerf de la guerre, est bon. « On le fait avec nos petites mains celui-là, tous les matins », assure fièrement Guerric Geskoff à notre reporter-photographe. Lequel en a quand même pris pour ses grammes.
Du pain et des frites maison
Sans faire dans la flatulence verbale du critique gastronomique, l’ensemble est efficace et cohérent. De toute façon, en cuisine, tout repose sur le produit. Fin du fin, les frites sont maison. Allez donc voir dans les restaurants de Dijon si l’on en trouve beaucoup des frites faites avec des patates épluchées du matin ! Le burger de Burgui ne fait pas que bousculer les codes du fast food, il donne l’exemple.
Question traçabilité, ça le fait aussi. Le bœuf a rendu l’âme dans les abattoirs de Beaune, le poulet s’est envolé du marché de la même ville, les fromages sont fournis par un professionnel de Seurre et les légumes ont poussé dans la terre de Labergement-lès-Auxonne. Inspiré une fois encore du modèle américain (comme quoi !), le food truck est importé avec envie par les deux associés de B comme Burgui. Deux Lyonnais aux racines bourguignonnes, ceci expliquant cela. Ce camion est donc à la pizzéria ambulante ce que la bonne auberge est au gourbi. Et ça marche.
Gardons pour la bonne bouche le plus intéressant : dijonbeaune.fr a réglé une dizaine d’euros la formule du midi (Episcéen + boisson + salade) en allant dénicher le food truck au cœur du parc technologique de l’Europe à Dijon, tout près de France 3. Ce qui rend cette petite affaire encore plus digeste.
Pratique : B comme Burgui est à Dijon les mardi, mercredi et vendredi midi ; à Beaune le jeudi midi et soir, puis les soirs des vendredi, samedi et dimanche. Site : www.bcommeburgui.com