Entre développement d’un groupe protéïforme et équations sportives, le président de la JDA Dijon est sur tous le fronts avec ses équipes. Pour étirer la bonne dynamique en 2023, Thierry Degorce formule plus que des vœux, plus que des bonnes résolutions : il a un 5 majeur.
N°1. Être bons sur le terrain
Sa nature est plus celle d’un entrepreneur que d’un président de club à l’ancienne, il l’assume, mais Thierry Degorce sait bien que le terrain reste le b.a.-ba. « Les staffs des basketteurs et des handballeuses doivent remplir leurs objectifs : pour le basket, la qualification en Leaders Cup (ndlr, le tournoi des 8 meilleures équipes de la première phase de Championnat) est validée. Pour les plays-offs et la Coupe d’Europe, il faudra attendre le mois de mai. Côté handball, il va falloir batailler pour rester dans les cinq premiers, avec l’ambition de jouer l’Europe la saison prochaine. Nous y verrons plus clair dans quelques matches. »
N°2. Garder les piliers
Le groupe JDA est devenu une grande maison où chaque élément compte, qu’il soit en coulisses ou sur le parquet. Côté basket, la prolongation de Nenad Markovic sur le banc est « le gros challenge de ce début d’année. Son contrat arrive à échéance à la fin de la saison. Je suis satisfait du travail réalisé et de l’état d’esprit. Ma volonté, c’est de le conserver », tranche son président. Mais « coach Nenad » a attisé les convoitises d’écuries européennes. « J’ignore s’il voudra rester ou s’il profitera du tremplin pour travailler ailleurs. »
N°3. Avoir un chez-soi
Le sujet du Palais des sports est un serpent de mer. « C’est mon grand sujet de réflexion. La JDA Basket et Handball doit disposer d’un lieu identifié. Nous sommes l’un des rares clubs professionnels en France à ne pas avoir son site exclusif. Y arriverons-nous avec le Palais ? C’est mon souhait. D’ici la fin du premier semestre 2023, nous devrions avoir une réponse. Nous travaillons avec la Ville de Dijon dans ce sens. Si nous voulons continuer à professionnaliser le club, à l’installer durablement dans la hiérarchie nationale, il faut passer par la mise en place et la modernisation de cet outil de travail exclusif et chercher d’autres solutions pérennes pour les associations utilisatrices du Palais. »
N°4. Faire pousser la vigne
Thierry Degorce et le groupe JDA mènent de front un important projet viticole. « Notre domaine des Arbillons, sur 22 hectares dans le Mâconnais, est aujourd’hui bien installé. Une équipe de sept personnes y travaille à plein temps. Nous sommes toujours sur le projet de développer les Vignes de Jeanne autour de la future appellation régionale « Bourgogne Dijon ». Nous sommes sur le point de parapher l’engagement avec Dijon Métropole et la Chambre d’Agriculture, et ainsi valider notre implantation sur le plateau de la Cras. En 2024, nous devrions pouvoir commencer les plantations de vignes sur les hauteurs de Corcelles-les-Monts. »
Savoir manger, savoir recevoir
Le foncier, suite. Dans son développement tentaculaire, la JDA a « créé quinze filiales en l’espace de deux ans. Il faut digérer tout cela et consolider ». La jolie Demeure Les Arbillons (en photo ci-dessus), à Bourgvilain près de Mâcon, est désormais opérationnelle. « Un site de séminaires que nous allons beaucoup développer. Une responsable commerciale a été recrutée pour soutenir l’activité. Nous voulons séduire les entreprises du sud de la Bourgogne et de la région lyonnaise principalement. Je commence aussi à avoir des demandes d’entreprises dijonnaises partenaires de la JDA, qui souhaitent y tenir des comités de direction. Le réceptif est un élément important de 2023. Cela vaut pour la restauration, avec notamment le Pick & Roll, place de la République à Dijon. Sa reprise par notre speaker Alain de Senne a clairement redynamisé le lieu. Nous ne sommes pas encore dans l’objectif fixé mais c’est en bonne voie. »