Notre petit quiz organisé autour du Permis de Bourgogne® a interrogé, entre autres, l’histoire de nos cépages. Celle du pinot noir est directement liée au duc Philippe Le Hardi, qui l’a fait « roi » des bourgognes par une ordonnance en 1395. En voilà l’explication détaillée, issue du Code du Permis de Bourgogne.
Les vins rouges de Bourgogne doivent tout de leur réputation au pinot noir. À qui doit-on la popularité de ce cépage ?
• Au duc Philippe le Hardi.
• Au roi burgonde Gondebaud.
• À l’homme d’église et auteur bourguignon Claude Fyot.
• Au duc Charles le Téméraire.
Vers la fin de l’Empire romain en 443, les Burgondes, originaires de Scandinavie, mais déjà installés sur le Rhin depuis deux siècles, vont descendre plus bas et donneront leur nom à la Bourgogne. Clovis n’intégrera pas la Bourgogne à son royaume et cette dernière eut ainsi des rois, dont le plus connu sera Gondebaud, fils de Gundioc, mort en 471. Le roi burgonde Gondebaud conquiert la Septimanie, Arles, Avignon et Marseille. Il perd la bataille de Dijon, négocie avec Clovis. Par la suite, la Bourgogne dut se contenter de ducs. À partir du XIVème siècle débutera le règne des quatre principaux ducs de Bourgogne, Philippe le Hardi, Jean sans Peur, Philippe le Bon et Charles le Téméraire qui mit fin à l’épopée glorieuse en perdant la vie à la bataille de Nancy. La Bourgogne sera annexée à la France. Louis XI fera construire un imposant château à Beaune, avec des meurtrières tournées vers le centre-ville pour éviter toute velléité de nouvelle autonomie.
« Déloyal gamay »
Les quatre grands ducs de Bourgogne eurent le souci de la qualité des vins de leur duché. Lors des dernières années du XIVème siècle, des insectes dévorèrent les vignes au temps de leur floraison : une larve dénommée latinea uvella. Le cépage gamay, introduit dans la côte par le seigneur de Gamay revenu de croisades, beaucoup plus résistant que le pinot, envahit alors cette dernière. Les vins perdirent en qualité, les marchands boudèrent la Bourgogne n’amenant plus l’or qu’ils procuraient.
Philippe le Hardi prit une mesure radicale par une ordonnance de 1395 : l’interdiction du « déloyal gamay » et de tous les cépages autres que le pinot ! Le pinot fut ainsi sacré cépage emblématique de la qualité bourguignonne. Mutant également en pinot blanc et chardonnay, la Bourgogne des vins fins, en blanc comme en rouge, s’imposa comme vignoble de monocépage : le pinot noir à jus blanc pour les rouges, le chardonnay pour les blancs.
Lundi, pour bien débuter 2017, retrouvez sur dijonbeaune.fr la réponse détaillée à la question histoire : « De combien de niveaux d’appellations d’origine contrôlée la Bourgogne dispose-t-elle ? »
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