Le prix du Polar aura donc été le premier fait d’armes de la huitième édition du Festival du film policier. Avec Il n’y a pas de passé simple, l’auteur François-Henri Soulié a exécuté son contrat avec humour.
Par Dominique Bruillot
Photo: Christophe Remondière
Il n’y a pas de passé simple donne le ton d’une série prometteuse des aventures d’un jeune journaliste, Skander Corsaro, pris dans l’engrenage vertigineux d’une histoire qui a pour cadre une abbaye cistercienne. La suite s’écrit déjà par un acte de reconnaissance: son auteur, François-Henri Soulié a reçu hier le Prix du premier roman du festival de Beaune.
« Je remercie la Poste et Chronopost, mon manuscrit est arrivé à temps. Je remercie la SNCF qui, malgré le contexte n’a pas réussi à me faire rater le rendez-vous ce soir. » François-Henri Soulié le prouve: on peut être un auteur de polar et avoir un humour plein de fraîcheur. Sur la scène d’ouverture de la huitième édition du festival, le lauréat du Prix du premier roman a donné à l’événement cette bouffée d’esprit qui fait la différence.
« Il n’y a pas de passé simple » conclut l’auteur, reprenant ainsi à bon compte le titre de son livre, « mais il y a un avenir délicieusement complexe. » Après avoir félicité le Jury de Beaune « pour son bon goût », autrement dit pour l’avoir choisi lui, François-Henri Soulié a été salué par le public.
Bib, le poisson jaune de Skander, le jeune héros journaliste de son livre, n’à plus qu’à faire quelques tours dans son bocal pour nous révéler la suite de ce premier roman trépidant.
Il n’y a pas de passé simple, par François-Henri Soulié, éditions du Masque. 390 pages. 7,9 euros.