Il va mettre la gomme du 31 mars au 2 avril : le salon automobile de Dijon Congrexpo revient pour une deuxième édition. Après le succès de l’an dernier, les fidèles de l’auto ancienne en frémissent déjà.
L’année dernière, l’affaire fut rondement menée. Plus d’une centaine d’exposants dont 42 clubs participants, 400 véhicules, 18 000 visiteurs : la première édition du salon Auto Moto Rétro a fait exploser les compteurs. Même si cet événement n’est pas le plus important en volume pour l’organisateur Congrexpo (il représente en réalité 4 % du budget de la Foire gastronomique), il est l’expression d’un virage symbolique pour un Palais des expositions en quête de nouveautés et ce phénomène auto passion qui ne cesse de monter en régime dans notre région.
French paradox
Dans un contexte où « l’autophobie » est de mise, l’élévation au rang de patrimoine de l’engin motorisé n’a jamais été aussi acclamée. Ce « french paradox » de plus se traduit par cette troublante cohabitation entre la pensée verte qui anime nos débats de société et le culte d’une industrie automobile performante. Ce, bien souvent au sein d’un même cerveau, comme en attestent les discours opportunistes de bien de nos élus.
Auto Moto Rétro est donc une question de passion, et la passion n’est pas la raison. Tant mieux, car du 31 mars au 2 avril, nous serons encore nombreux à nous extasier devant le vrombissement d’un vieux V8 et à penser que rien ne peut remplacer un voyage dans le temps avec des pièces d’origine. Et à faire en sorte que ce salon prometteur, porté aussi par les compétences de l’Automobile Club, s’installe dans la durée au sein du trio magique qu’il constitue dans son domaine avec le circuit Dijon-Prenois et l’enthousiasmant projet Vintage Bel-Air autour de l’ex-Nationale 6.