Le 60e Salon international de l’Agriculture ouvre ses portes ce samedi 24 février et jusqu’au 3 mars. L’occasion pour le département de Saône-et-Loire de présenter au public la richesse de son territoire et de son savoir-faire agricole.
7 700 exploitations agricoles, 10 000 emplois directs : l’agriculture est un pilier de l’économie de la Saône-et-Loire. Avec plus de 550 000 hectares de Surface agricole utile (SAU), elle est même le deuxième département agricole du pays ! C’est pour ces raisons que la Saône-et-Loire a droit de cité au Salon international de l’Agriculture. Frédéric Brochot, vice-président du Département la Saône-et-Loire en charge de l’agriculture, explique que « la filière agricole fait partie intégrante de notre identité et contribue pleinement à notre notoriété. Mettre en avant nos agriculteurs, leurs savoir-faire, les produits d’excellence et la richesse de la filière prend encore plus de sens cette année après la mobilisation du monde agricole sur les routes de France. »
Le stand 100 % Saône-et-Loire
Pendant toute la durée du Salon de l’Agriculture (24 février-3 mars), quelque 120 exposants de Saône-et-Loire mettront en lumière la diversité des exploitations agricoles de leur territoire (éleveurs de bovins, de caprins, d’ovins, de volailles, viticulteurs, céréaliers, maraîchers…). Certains participeront même à des concours prestigieux. Lors de la précédente édition, la Saône-et-Loire avait presque tout raflé au concours des moutons charollais, et décroché 27 médailles d’or au concours des vins !
L’inauguration officielle du stand de 122,5 m2 aura lieu lundi 26 février. Bernard Lacour, président de la Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire, sera présent aux côtés du président du Département André Accary pour fêter les 100 ans de la Chambre d’agriculture. Comme l’année dernière, restaurant, bar à vins, boutique et animations tiendront toutes leurs promesses.
Une filière en difficulté
La colère des agriculteurs, légitime, ne cesse de s’accroître depuis plusieurs semaines. Avec l’inflation qui atteint des records depuis le début de la guerre en Ukraine il y a deux ans, et l’explosion du coût des charges en fin d’année dernière, c’est toute une filière qui tire la sonnette d’alarme. Le prix du GNR (gazole non-routier), servant à alimenter tracteurs et autres moissonneuses-batteuses, a doublé en un an. Les engrais, essentiels au bon fonctionnement d’une exploitation, ont eux triplé.
Le manque de reconnaissance par les pouvoirs publics et les grands groupes de distribution et de transformation est aussi un véritable crève-cœur pour les agriculteurs. « Ce que nous voulons, c’est vivre décemment de notre métier et d’avoir des revenus à la hauteur de nos charges de travail », explique Frédéric Brochot, lui-même éleveur charolais à Autun. Le Département de Saône-et-Loire a mis en place plusieurs dispositifs ces derniers mois, comme les aides à l’achat des récupérateurs d’eau de pluie, ou encore le dispositif Agrilocal71 qui permet aux producteurs locaux de fournir les cantines des collèges saône-et-loiriens. « Depuis sa mise en place en 2017, c’est près de 800 000 euros qui sont revenus à nos agriculteurs. », précise Frédéric Brochot.
Mais ces coups de pouce de l’institution départementale ne suffisent malheureusement pas à motiver les jeunes à reprendre le flambeau. Les agriculteurs réclament des mesures drastiques à l’échelle nationale et européenne. Aujourd’hui, on estime qu’un quart des agriculteurs bientôt retraités ne seront pas remplacés dans les six prochaines années, en Saône-et-Loire.
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