Sa 38e édition se tiendra les 15 et 16 novembre 2024 et les inscriptions viennent d’ouvrir. Par son esprit de partage et son incroyable capitale sympathie, le semi-marathon beaunois est déjà le champion régional de la convivialité. Et ça demande un peu d’entrainement !
Il approche des 40 ans et a toujours le même souffle, ce qui n’est pas donné à tout le monde. Un souffle magique qui transporte, chaque troisième week-end de novembre, la capitale des bourgognes dans l’ambiance unique de la Vente des vins des Hospices. Vu de loin, comme un marathonien déroulerait sa foulée, la chose a l’air simple. L’organisation du semi-marathon, portée avec les équipes de la Ville de Beaune, c’est tout de même 7 courses, deux épreuves phares (le semi et les 10 km) gonflées à bloc avec 4 500 participants, plus de 300 bénévoles ou prestataires et une cinquantaine de partenaires. Soit, en tout et pour tout, six bons mois de travail dans l’année, avec un sacré sprint final en dernière semaine. Voilà pour les stats.
Dans le top 10 français
Au-delà de l’exploit sportif, l’événement a un supplément d’âme. Les coureurs déguisés transforment les vignes et les rues en bal costumé, les ravitaillements musicaux donnent le rythme, les gourdes d’eau précèdent les verres de pinot… On vient donc à Beaune pour suer un bon coup, et surtout pour récupérer des efforts consentis, quilles de Bourgogne bien en vue. Et on assume ! « Sans la Vente, sans ce week end hors-norme, le semi ne serait pas l’une des dix plus grosses courses de running en France », reconnait bien volontiers Stéphane Guidot.
Chargé des partenariats et de l’important volet événementiel, l’entrepreneur beaunois fait partie d’une équipe organisatrice qui ne ménage jamais ses efforts. Il gère avec beaucoup d’allant et de tact ce qu’il convient d’appeler les « relations publiques ». Stéphane le fait beaucoup pour les autres et un peu pour son histoire intime avec la ville. « Quand je suis en mode « semi », je pense à mon père », glisse sobrement l’intéressé, évoquant Gérard Guidot, conseiller municipal et emblématique adjoint aux sports dès les années 70, qui a vu naître l’épreuve en 1986.
Un petit truc en plus
Le semi, c’est donc un peu sa vie. « Je baigne dedans depuis très longtemps. » Ce rapport fort à l’événement lui permet de soigner le relationnel, d’activer la générosité de partenaires historiques très soucieux de la vie beaunoise et de faire venir quelques peoples enchantés comme Denis Brogniart, qui a porté la flamme olympique à Beaune le 12 juillet.
Ces « officiels » viennent ici car Beaune a un petit truc en plus (formule désormais célèbre). Le semi sait les accueillir. « Impossible de demander à des partenaires de nous aider à financer la course, sans leur donner, outre une belle visibilité, quelque chose en retour », estiment les organisateurs. Diners de galas et réceptions vineuses sont devenus systématiques dans les années 2000. La convivialité est depuis le n°1 du podium : « Nous sommes dans le top niveau français en ce qui concerne le réceptif, au même niveau qu’un poids lourd comme le Marathon des Châteaux du Médoc », confirme un Stéphane Guidot reconnaissant de toutes les bonnes énergies qui circulent ici.
L’esprit beaunois
Depuis la conférence de presse à la Comédie du Vin une quinzaine de jours avant le départ, jusqu’au dîner de gala qui clôt chaque édition avec 350 convives, en passant par la soirée de présentation des athlètes le vendredi soir aux Ateliers du Cinéma, les expériences proposées aux partenaires valent d’être vécues.
Certains profitent du village mis en place au Forum des Sports pour présenter leurs activités. D’autres arpentent les allées cossues, hier du Château de Meursault, demain du fantastique domaine de l’Abbaye de Maizières, pour entretenir des liens forts entre acteurs du pays beaunois. Les domaine et maisons de vin se mêlent à la fête, allant jusqu’à offrir quelques précieux flacons pour la vente de charité qui clot l’événement. Soit 30 000 à 45 000 euros chaque année reversés à des associations. « Nous sommes invités à d’autres courses en France et, si toutes sont très bien, nous mesurons combien l’esprit beaunois a réussi à créer quelque chose de rare », reconnait le co-organisateur.
En 1986, 450 valeureux étaient sur la ligne de départ. Les chiffres ont explosé. Depuis l’étranger, des dizaines de groupes d’amis construisent un week-end beaunois entre sport et détente qu’ils ne voudraient manquer pour rien au monde. Eux non plus ne manquent pas de souffle !