Le semi-marathon de Beaune fait encore le plein !

Le semi-marathon de Beaune a bien grandi et met toujours autant de cœur à l’ouvrage. Signe que l’événement a sa vie propre en dehors de la Vente des vins, les inscriptions de la 37^e édition ont fait un carton…

En 1986, 450 valeureux étaient sur la ligne de départ d’une course à pied en marge de la Vente des vins. Ils sont aujourd’hui vingt fois plus nombreux, répartis en pas moins de sept courses (lire encadré en fin d’article). Un miracle beaunois de plus. Le « Semi », comme on l’appelle ici, a la particularité d’attirer le gratin de la discipline comme le jogger en dilettante, arrivant déguisé avec une bande de potes. Avis aux challengers : en 2021, le meilleur des meilleurs a fixé la barre à une heure, trois minutes et des poussières (record du monde à 57min 31s pour votre gouverne). Pas mal. « Notre ambassadeur Philippe Rémond nous donne chaque année un coup de main pour construire un plateau de haut niveau. Beaune accueille depuis plusieurs années les meilleurs régionaux », commente Philippe Dupont, éternelle cheville ouvrière de l’organisation à la Ville de Beaune, qui peut compter sur l’apport de 250 bénévoles sur le week-end.

Le gratin sportif, finalement, ne représente pas l’essentiel des participants. La décontraction est toujours de mise. Sur le parcours, les animations rythment le passage des coureurs. Musique et dégustations sont de rigueur. Cette année encore, le meilleur déguisement se verra remettre son poids en vins. « L’organisation met un point d’honneur à assurer à chaque coureur un accueil chaleureux, un circuit impeccable et sécurisé, des ravitaillements de qualité et de nombreux lots à l’arrivée », promet l’adjoint aux sports Thibaut Gloaguen, lui-même coureur confirmé. À noter cette année l’ajout d’une course d’orientation dans la ville, le vendredi soir, en même temps que le footing nocturne. 

Fouler les meilleurs climats de Beaune, Pommard, Volnay et Meursault est déjà un privilège en soi. On vient parfois de très loin pour enfiler le fuseau (lire pages suivantes) avant de mettre l’habit de ville un peu plus tard et participer aux réjouissances locales.

40 000 euros à des associations

Dans les cuves et sur la ligne de départ, 2023 s’annonce comme un millésime de haute volée. « Nous sommes presque victimes de notre succès, les inscriptions sont parties très vite cette année, mais nous devons nous limiter à 4 500 coureurs sur les deux épreuves phare. Nos chemins de vignes sont étroits ! », commente l’organisateur, soucieux comme toujours du bien-être des uns et des autres. 

Cette charité bien ordonnée s’étire jusqu’au dîner de gala, organisé au château de Meursault le samedi soir. Plus de 350 personnes se réunissent à table, en marge d’une vente aux enchères de beaux flacons de domaines partenaires. Aux premières loges de l’édition 2022, l’athlète Nantenin Keïta et le commentateur sportif Patrick Montel ont adoré cet esprit caritatif. Leurs successeurs ne sont pas encore connus à l’heure où nous écrivons ces lignes, ni les associations bénéficiaires. 

« Mais comme tous les ans, grâce à cette mobilisation, nous confierons peu ou prou 40 000 euros à des causes qui en valent la peine », se félicite Stéphane Guidot, intimement lié à l’histoire du semi-marathon et très engagé sur le terrain des partenariats. Généreux avec les siens et encore plus avec les autres, ce semi-là a donc du souffle et du cœur.