On lui court toujours après, et même plus vite que d’habitude cette année. Indissociable du week-end de la Vente des Vins, le semi-marathon de Beaune et ses épreuves font carton plein.
« Je crois qu’on n’a jamais rempli aussi vite ! » Philippe Dupont, le coordinateur historique du semi pour la Ville, doit se pincer les mollets. Les 2 500 places de l’épreuve reine (21,1 km) et les 2 300 des Foulées beaunoises (10,4 km) ont trouvé preneurs à même pas cinq semaines du jour J. La réputation de l’événement né en 1986, avec 450 partants sur la ligne de départ à l’origine, n’est plus à faire.
« Nous sommes toujours complet grâce à un très bon bouche à oreille et un bon taux de reconduction d’une année à l’autre. La fin de saison nous réussit bien, on vient parfois en club pour un week-end plus détente », avance ce pilier de l’organisation, qui considère profiter aussi cette année du décalage du marathon international du Beaujolais à Villefranche une semaine plus tard, au 23 novembre.
Esprit de gala
Stéphane Guidot a aussi sa petite idée. Le responsable des partenariats active un solide réseau de partenaires et amis de « l’esprit semi ». Tout ce petit monde sportif, associatif et entrepreneurial se retrouvera lors de la soirée de gala le samedi soir, dans le magnifique écrin du domaine de l’Abbaye de Maizières (le château de Meursault, hôte habituel, étant en travaux). « Sans ce week-end hors norme, sans l’esprit de charité beaunois que l’on nous reconnait, nous ne serions pas l’une des dix plus grosses courses de running en France. »
On vient donc à Beaune pour galoper, pour le fun ou pour les stats, et ensuite récupérer des efforts consentis. Nous ne sommes pas n’importe où ici, dans la capitale des vins de Bourgogne. « Nous revendiquons pleinement cet aspect constitutif de notre art de vivre, moi le premier », sourit Thibaut Gloaguen. L’adjoint aux sports a lui-même signé quelques chronos ici. Il demeure admiratif de l’ambiance qui flotte dans Beaune le jour J. Tout a été fait pour varier les plaisirs : une randonnée, un footing, des courses pour les plus jeunes… « Un papa qui court le semi, une maman et ses enfants qui s’élancent sur des petites distances, et inversement, une vingtaine de nationalités qui se croisent et se reconnaissent… l’image est courante », confirme Philippe Dupont.
Jadis, il avait été question de séparer le semi de la vente, pour offrir à Beaune deux temps forts dans l’année. L’idée est restée au fond de la gourde. Le semi-marathon de Beaune ne serait pas vraiment ce qu’il est.