Une jauge remplie toujours plus tôt, des grands noms de la course à pied sur la ligne de départ… Chaque année, le semi-marathon de Nuits-Saint-Georges ne cesse d’épater. C’est quoi, leur secret ?
Les coureurs n’ont pas encore enfilé leurs baskets que Julien Platret savoure déjà. « Le 31 janvier 2024, nous comptions 940 inscrits sur le semi et le 10 km. Le 31 janvier 2025, nous étions à 2069 ! » Cette course au milieu des plus beaux climats de Bourgogne attire toujours autant de sportifs. Le vice-président de Nuits Semi-Marathon Organisation (NSMO) n’a aucun doute : « la jauge maximale sera atteinte ». Cette année encore, le semi-marathon de la Vente des Vins de Nuits n’ira pas au-delà des 3 000 coureurs : « La zone de départ ne le permet pas et nous ne voulons pas prendre le risque de créer des embouteillages sur le parcours, et de gâcher le plaisir de nos participants. »
Les frères Bourgeois présents
Plus de vingt ans après sa création, le semi-marathon de Nuits-Saint-Georges est toujours un événement incontournable du week-end de la vente des vins. « La Fédération française d’athlétisme constate une hausse du nombre de participants sur toutes les courses du pays, poursuit Julien Platret. Il y a un vrai engouement pour les courses en pleine nature. » L’effet JO ou le fait de traverser la cour du château du Clos de Vougeot, de battre le pavé à Vosne-Romanée et de courir au milieu des Grands Echezeaux ? On a notre petite idée.
L’ambiance du semi de Nuits est unique. Mais attention, il n’attire pas uniquement les sportifs du dimanche déguisés en Astérix et Obélix. « C’est un équilibre. Il y a ceux qui viennent pour le plaisir, et d’autres pour performer. D’ailleurs, j’ai l’intime conviction que l’ambiance festive permet à ces derniers de se surpasser. » Cette année, les frères Bourgeois viendront pour la gagne. Tandis que Vivien Delin, champion de France universitaire de cross, tentera de leur jouer un mauvais tour.
230 bénévoles
Depuis 12 ans, l’association Nuits Semi-Marathon Organisation veille sur cette épreuve. Cette année encore, elle mobilisera 230 bénévoles, dont 80 signaleurs tout au long du parcours. À l’heure de donner le départ, tous auront une pensée pour l’un des leurs, Alain Barochi, décédé l’été dernier après un rude combat contre la maladie. « Alain nous manque beaucoup, confie Julien Platret. C’était une cheville ouvrière du semi-marathon et de la vie associative nuitonne. Pour lui rendre hommage, nous avons décidé de créer le Challenge Alain Barochi, qui récompensera l’entreprise qui compte le plus de salariés sur la ligne de départ. »
Comme le veut la tradition, des parrains prestigieux seront présents le samedi 8 mars. La marcheuse arnaytoise Camille Moutard, qui à seulement 23 ans nous a fait vibrer aux Jeux olympiques de Paris, partagera la vedette avec Yohann Diniz, recordman du monde du 50 km marche. À Nuits, il vaudra mieux ne pas marcher pour battre des records !
