L’exposition sauvage de l’urban kacker Pascal Barrand n’aura pas laissé insensible Alain Millot, le maire de Dijon. Ce dernier est venu en personne saluer l’artiste ainsi que son mécène Jean-Claude Volot, pour expliquer les raisons d’un décrochage nécessaire de ses tableaux, à savoir une autre exposition éphèmère mais programmée celle-ci, pour les Climats de Bourgogne.
L’idée de maintenir l’exposition Vote Peace jusqu’à la date symbolique du 6 juin, n’aura donc pas tenu plus d’une journée. Samedi matin, dès la première heure, Pascal Barrand, alias Khobz, a décroché ses 13 tableaux qui ont été sagement remisés et placés sous la bienveillance de la Ville de Dijon.
Sensible à la qualité de l’exposition, mais aussi au sens qu’elle véhicule, Alain Millot a en effet souhaité rencontrer l’auteur de cette opération pour le moins pacifique d’urban hacking (non donné à ce genre de pratique dans le street art), ainsi que son mécène, Jean-Claude Volot, propriétaire de l’abbaye d’Auberive, collectionneur d’art contemporain et, accessoirement…, ancien vice-président national du Medef. Une rencontre inattendue, vécue entre les portraits de Nelson Mandela et de l’Abbé Pierre, porteuse de bons sentiments.
Du point de vue de la Ville, le décrochage de l’expo était nécessaire afin de ne pas la confronter ni l’amalgamer avec une autre opération de street art initiée dans le cadre de la Semaine des Climats. La grande fresque des Climats, programmée de longue date, a donc eu naturellement l’avantage. Pour autant, Alain Millot s’est montré ouvert à d’autres voies pour Vote Peace, à commencer par une évocation de l’exposition éphémère dans la prochaine édition de la revue municipale Dijon Mag. Une façon comme une autre d’officialiser ce qui n’était pas censé l’être au départ.