Thermalisme et tourisme vert : Bourbonne-les-Bains mise sur ses atouts pour la reprise

Bourbonne-les-Bains est une cité thermale réputée, qui invite naturellement aux loisirs verts, sportifs et culturels. Ses sources chaudes irriguent l’antique terre des celtes Lingons, entre forêts ancestrales et vignes renaissantes. Une destination en Haute-Marne à cocher dès maintenant, alors qu’une réouverture des thermes se profile le 9 juin…

RN 460

La RN 460 relie la vallée de la Vingeanne côte-d’orienne, via Fontaine-Française, à Bourbonne-les-Bains en Haute-Marne, après une courte incursion en Haute-Saône. Ou depuis Beaune, l’A 31 conduit en 2h jusqu’à la cité thermale. À travers forêts de feuillus, champs et prairies du haut-marnais, les routes sillonnent le tout récent Parc national de forêts, sous l’emblème de la cigogne noire, aux confins de la Champagne et de la Bourgogne.

2 000

De 2 000 mètres sous terre, les eaux surgissent naturellement chaudes du puisard romain où, il y a plus de 2 000 ans, soldats et centurions, dit-on, soignaient leurs blessures, à marche forcée… Les constructions gallo-romaines ont été si imposantes et luxueuses qu’il en reste des vestiges, visibles au musée municipal d’archéologie et de peinture.

9 000 

Ce serait une vraie « romaine galère » d’estimer le nombre de curistes qui ont profité des sources chaudes locales depuis le règne de l’empereur Auguste (Ier siècle de notre ère). « Curistes le matin, touristes l’après-midi. Nous proposons une animation par jour à leur intention », résume Véronique Rufer, directrice de l’office de tourisme qui accueille, de mars à fin novembre, entre 8000 à 9000 curistes en temps normal. L’offre en gîtes et couverts s’en ressent. En plus des nombreux studios (plus de 300), la cité bourbonnaise dispose de dix hôtels-restaurants et d’un spa pour d’agréables bains.

66°C

L’eau sort d’un antique puisard romain à la température de 66° C. Ses propriétés hyperthermales (à hautes températures) sont « calciques, magnésiennes, riches en sels minéraux et en oligoéléments », spécialement recommandée pour le métabolisme osseux et les défenses immunitaires. Parmi les hôtes réputés : Maria-Letizia, mère de Bonaparte, les grognards de l’armée impériale ou Napoléon III qui alliait séance de thermalisme et diplomatie politique. Ou l’art de mettre de l’eau dans son vin.

4 500

Environ 4 500 pièces de monnaies en or, argent ou bronze ont été exhumées des boues thermales au XIXe siècle. La plupart frappée à l’effigie de l’empereur Auguste jetée en offrandes dans l’eau. Le trésor est exposé au musée municipal qui présente les vestiges de l’antique cité thermale mais aussi une galerie de peintres haut-marnais (René-Xavier Prinet, Georges Fréset, Clément Serveau…) et une collection de 200 oiseaux naturalisés. Installé dans les communs de l’ancien château médiéval, le musée est libre d’accès.

Attention les dieux ! 

Les deux divinités celtes Borvo et son épouse ou sa « parèdre » Damona ont formé le couple des eaux curatives qui orne encore de leur nom les entrées des thermes. Les nombreux ex-voto (offrandes en demande d’une grâce ou en remerciement) et inscriptions latines qui leur ont été dédiées prouvent l’importance du culte rendu. Borvo est également vouée à Bourbon-Lancy, en Saône-et-Loire.

Cures d’énergie

Exploité par ValVital, deuxième groupe thermal de France, le centre de Bourbonne-les-Bains est réputé en rhumatologie et pour les voies respiratoires (de l’arthrose à la sinusite). Amplifiée par les massages d’argile, le bénéfice des eaux convient également à toutes les affections osseuses, séquelles de traumatismes physiques et même à l’après confinement par une cure de remise en forme, nouvellement proposée.

Station de tourisme vert

Naturellement bleue parce qu’elle est source thermale, Bourbonne-les-Bains est aussi verte, labellisée Station Verte et Station de tourisme. À quelques kilomètres du centre-ville, le parc animalier de la Bannie est un bel exemple de la forêt haut-marnaise, de sa faune et de sa flore. Les promeneurs sont au point de convergence de circuits de randonnées, dont le GR7 Saint-Jacques-de-Compostelle.

1  700 km de Saint-Jacques de-Compostelle

Parmi les nombreuses échappées forestières, le GR7 file en direction de Saint-Jacques-de-Compostelle, traverse Bourbonne-les-Bains, de l’Arboretum au parc animalier de la Bannie et s’évade par le vignoble renaissant de Coiffy-le-Haut vers le plateau de Langres et l’abbaye cistercienne d’Auberive où se mêlent histoire et art contemporain.

Étang de pêche de 3 ha, l’Étang Barat de Bourbonne-les-Bains est une destination bucolique à souhaits.

Arboretum international

Promenade familière des Bourbonnais, l’arboretum de Montmorency est conçu comme un site-conservatoire d’environ 200 essences d’arbres, autant feuillus que résineux. De l’Europe à l’Asie, sur près de 4 hectares, chaque boqueteau est représentatif d’un continent, incorporé au « circuit des parcs » du centre-ville. Un bel espace de verdure comme l’étang Barrat, situé à Bourbonne, peut aussi en offrir. 

Jackpot thermal !

Récemment repris par le groupe JOA, le casino de Bourbonne-les-Bains ne déroge pas aux traditions. En 1806, Napoléon réservait en effet l’ouverture des casinos uniquement aux villes thermales et balnéaires. Cet héritage historique s’est largement perpétué. Celui de Bourbonne est couplé à un restaurant avec terrasse sur le  parc, doté aussi d’un cinéma de 150 places, d’une salle pour dîner-spectacle et soirées-cabaret, d’un autre espace réceptif pour événementiels et expositions…

1928, le Prix Goncourt

Bourbonnais de souche, écrivain, journaliste et aventurier du grand nord canadien et du sud américain, Maurice Constantin-Weyer (1881-1964) a obtenu le prix Goncourt en 1928 pour son roman Un homme se penche sur son passé. Sa maison natale est signalée rue Porte-Galon, qui monte jusqu’au parc de l’ancien château et son point de vue sur la vallée de l’Apance et l’horizon vosgien.


Office de Tourisme de Bourbonne-Les-Bains
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