Le voisin jurassien recèle de trésors d’artisanat et de savoir-faire. Leur découverte s’inscrit dans un circuit à « Haut Potentiel Émotionnel » que nous vous faisons découvrir.
Le barrage et ses belvédères
Vouglans
Les savoir-faire du Jura sont intimement liés à l’eau qui fend ses paysages. EDF Hydro est particulièrement sensible à cette identité et œuvre à sa valorisation. Aux beaux jours de 2021, le leader européen de l’énergie hydraulique avait déjà « ripoliné la façade » du barrage de Vouglans en s’association à Kärcher, sous la direction de l’artiste allemand Klaus Dauven. Une magnifique fresque naturelle orne désormais la troisième retenue d’eau du pays. Depuis quelques années, deux belvédères aménagés par EDF offrent un panorama d’exception : l’un en rive droite, sur la commune de Cernon, à partir d’une plateforme suspendue d’une dizaine de mètres de long ; l’autre en rive gauche, sur la commune de Lect, petite reproduction de la cabane de l’architecte lors de la construction du barrage. Ces deux réalisations complètent les visites de l’usine de Saut-Mortier, organisées par EDF Hydro, qui permettent de comprendre le fonctionnement d’une centrale hydroélectrique, celui de la chaîne de l’Ain et le rôle de tels ouvrages dans la transition énergétique.
+ Visites du barrage-usine de Saut-Mortier
Du 4 juillet au 26 août 2022, du lundi au vendredi à 10h30 puis à 14h30, découvrez l’univers de l’hydroélectricité et le fonctionnement du barrage-usine de Saut-Mortier, à quelques kilomètres en aval de Vouglans, avec les équipes d’EDF.
10€/personne – Sur inscription ici
Informations complémentaires : Bureaux d’information touristique de Clairvaux-les-Lacs, Orgelet, Arinthod et Moirans-en-Montagne – [email protected] – 03.84.25.27.47
La Grande Saline
Salins-les-Bains
Il faut plonger 265 mètres sous terre pour dénicher l’or de Salins-les-Bains, la précieuse saumure que l’on extrait ici depuis 1 200 ans. Sa présence est liée à l’évaporation d’une mer préhistorique présente il y a 210 millions d’années. Deux puits et une installation de pompage des XVIIIe et XIXe siècles permettent l’extraction de l’eau salée, qui est ensuite déshydratée dans d’immenses poêles à sel. Le sel gemme ainsi produit termine son séchage, qui restera imparfait, dans de vastes greniers. Les 165 mètres de galeries voûtées en pierre, l’immense roue à augets de 5 mètres de diamètre, et son balancier en bois de 32 mètres de longueur enchantent les quelque 70 000 visiteurs annuels de la Grande Saline de Salins-les-Bains. Fermée en 1962, elle a pu conserver intacts les anciens bâtiments de production, les installations techniques de pompage et d’évaporation d’eau salée, mais d’autres ont nécessité ces derniers mois quelques travaux. C’est notamment le cas du majestueux puits à Grey et de son escalier d’accès. La visite se complète par un espace muséal, où est exposée depuis peu une borne saunière datant de plusieurs siècles. Et pour ceux qui ont la bougeotte, un parcours touristique « le sentier des Gabelous », d’une trentaine de kilomètres, permet de relier Salins-les-Bains à la Saline Royale d’Arc-et-Senans dans le Doubs voisin.
Plus d’infos sur salinesdesalins.com
Le musée de la lunette
Morez
En 1796, d’un clou naquit la lunette à Morez, qui fut la première ville au monde à industrialiser la production dans le courant du XIXe siècle. De cette tradition subsiste quelques fabricants reconnus pour leur créativité, ainsi que l’École des Meilleurs Ouvriers de France Lunetiers qui forme des designers, prototypistes, responsables de ligne de production ou lunetiers indépendants. Par ailleurs, le musée de la Lunette vous invite à voyager à travers l’histoire de la lunetterie, notamment à travers la prestigieuse collection Essilor-Pierre Marly, qui rassemble près de 2 500 objets du XIIIe siècle à nos jours. Dès le 14 mai, l’exposition Green Watching aborde la conception sous l’angle écologique, « l’une des grandes missions de la lunetterie de demain, mais surtout d’aujourd’hui ».
Plus d’infos sur musee-lunette.fr
Le musée du jouet
Moirans
Le développement de l’industrie du jouet dans le Jura est indissociable de l’activité de tournerie sur bois. Au musée du Jouet, vous apprendrez que l’histoire débute à l’abbaye de Saint-Claude, avant que Moirans-en-Montagne ne devienne le berceau de la production de jouets français durant la première moitié du XXe siècle. Rien de plus naturel donc que ce musée se soit installé ici en 1989. Ne pas manquer l’exposition immersive « Entrez dans le Game » à partir du 22 juin 2022 autour d’une très riche mise en scène (espaces immersifs, bornes d’arcades, consoles de jeux, rétrograming, animations, Live Twitch).
Plus d’infos sur musee-du-jouet.com
Le musée de la Vache qui rit
Lons-le-Saunier
La célèbre marque de fromage fondu a fêté ses 100 ans en 2021. Créé en 2009 à l’initiative de Catherine Sauvin, petite-fille de Léon Bel, le site de production historique propose une immersion dans la mémoire de la Vache qui rit. Un nouveau parcours muséographique retrace l’histoire de la joviale vache rouge, avec des expositions et des animations multimédia originales. De plus, un espace restauration, le Wachkyrie Café, permet aux visiteurs de déguster les plats du terroir jurassien et les produits Bel.
À ne pas manquer : l’exposition « 100 Rires ! » et la seconde édition de la cyclosportive La Vache qui rit les 28 et 29 mai.
Plus d’infos sur lamaisondelavachequirit.com
La maison du comté
Poligny
Le roi des fromages naît d’un savoir-faire très spécifique au Jura, lié aux conditions climatiques et au besoin de pouvoir stocker, pour l’hiver, l’abondant lait du printemps et de l’été. Dans l’arc jurassien, depuis le XIIe siècle, on produit de grands fromages qui nécessitent près de 500 litres de lait pour leur confection. Les fermiers doivent donc se regrouper pour faire fructifier leur traite. Les fruitières sont nées ainsi au XVIIe siècle. Aujourd’hui, l’appellation Comté bénéficie enfin d’un écrin à sa hauteur, dans la Maison du Comté édifiée à Poligny et inaugurée il y a un an. Si l’histoire du fromage est évoquée dans cet outil à vocation familiale, il vise surtout à présenter le visage contemporain de toute une filière d’excellence. « La visite est libre, et se termine par un moment très convivial de dégustation de deux comtés, un de 7 à 8 mois, et un autre de près de 20 mois », précise Myriam Chevalier-Dole, responsable de la Maison.
Plus d’infos sur maison-du-comte.com
Le musée des lapidaires
Lamoura
On y découvre l’histoire des lapidaires, ces tailleurs de pierres précieuses (plus de 6 000 en activité dans le Haut-Jura en 1920) qui travaillent pour la haute joaillerie, mais aussi toutes étapes de transformation de la pierre brute en gemme étincelante.
Plus d’infos sur lamoura.fr/le-musee-des-lapidaires
Le musée des savoir-faire
Ravilloles
L’ancienne tournerie Bourbon à Ravillolles s’est fait un nom dans la fabrication d’objets publicitaires. Dans les années 60, les porte-clés ou les stylos à billes Bourbon ont inondé la France. Depuis 2007, elle abrite l’Atelier des savoir-faire, un espace de 2 400 m2 consacré aux métiers d’art, scindé en trois univers : le premier consacré au tournage sur bois abrite notamment une étonnante collection de machines dont les plus anciennes remontent au Moyen Âge. Le deuxième prend la forme d’une galerie dédiée aux savoir-faire du Haut-Jura, les lapidaires, la layetterie (fabrication de commodes à tiroirs), l’émaillage, les jouets en bois… On vous parlera aussi des tavaillons qui ornent les toitures traditionnelles ou des poupées Rougemont. Le site abrite enfin un grand espace d’expo ouvert d’avril à novembre, centré cette année sur la thématique « De l’excellence à l’élégance » autour des métiers d’exception (tisserands, relieurs, doreurs…).
Plus d’infos sur atelierdessavoirfaire.fr