L’Umih vient d’être officiellement reconnue comme le numéro 1 des organismes représentant les CHRD (cafés-hôtels-restaurants-établissements de nuit). Une voix qui pèsera encore plus dans les décisions et la défense de métiers chers à la Côte-d’Or et la Bourgogne toute entière.
Après plus de deux ans de procédure, la Direction générale du travail (DGT) a présenté les résultats de la représentativité patronale de l’ensemble des organisations interprofessionnelles et des branches. Pour la branche CHRD : avec ses syndicats associés (GNC, SNRTC), l’UMIH représente 77% des 42 582 entreprises déclarées adhérentes à une des organisations professionnelles représentatives. Le reste du gâteau est partagé avec le GNI (Groupement National des Indépendants de l’Hôtellerie Restauration).
L’Umih est ainsi la troisième organisation professionnelle en nombre d’entreprises adhérentes, après le bâtiment et la métallurgie. Cette position pourrait changer des choses, sachant que l’organisme représente la profession dans sa plus grande diversité, du petit café à la grande brasserie, de l’hôtel de village au palace, du bistrot à l’étoilé, des bars aux discothèques… Un écosystème qui pèse tout de même 230 000 entreprises en France pour quelque 76,5 milliards de chiffre d’affaires (dont 26 milliards reversés sous formes de salaires, charges sociales et patronales) selon de récents chiffres.
Du nouveau pour l’Umih
• Majoritaires au sein de la branche, l’Umih et ses syndicats associés pourraient utiliser leur droit d’opposition. Ce nouveau droit confère un rôle d’autant plus décisif à la Commission des Affaires sociales et de la Formation professionnelle de l’Umih, à laquelle participent ses syndicats associés.
• L’organisme est l’interlocuteur de référence des pouvoirs publics et donne tout le crédit nécessaire aux actions des élus confédéraux auprès des institutionnels (ministères, administrations, Parlement) et dans des instances où ils siègent.
• L’Umih est la seule organisation patronale du secteur à adhérer aux trois instances interprofessionnelles : MEDEF, CPME, U2P.
Au niveau local, l’Umih Côte-d’Or, présidée par Patrick Jacquier, bénéficiera donc naturellement du poids de son organisme national. Dans l’attente de la publication des arrêtés officiels du ministère et sous réserve de l’examen approfondi des chiffres de la branche, Roland Heguy, président confédéral de l’UMIH, déclare : « Avec la confiance de 77% des entreprises du secteur CHRD, cette pesée patronale permet de reconnaître le leadership de notre syndicat. Ce constat est important et siffle la fin du match. Chacun est à sa place. Pour autant, il nous confère des devoirs et des responsabilités que nous devrons tenir. Cette légitimité, nous la mettons au service des professionnels qui tous les jours participent au développement économique de nos territoires. Nous continuerons de les représenter, de les défendre et les accompagner avec un objectif : faire rayonner notre secteur pour faire gagner le tourisme et la France. » À ce petit jeu, la Côte-d’Or et a fortiori la Bourgogne ont sans doute leur carte à jouer…