Un SMS, un tweet… et c’est (presque) officiel : la France présentera le dossier des Climats du vignoble de Bourgogne au patrimoine mondial de l’Unesco en 2014. Il est déjà temps de penser à la suite. Et de se préparer, en bon vigneron, à récolter au mieux les fruits de l’inscription (si inscription il y a), comme les Rencontres techniques du 9 décembre dernier l’ont préconisé.
Tout n’est pas encore officiel. Mais l’annonce du sénateur-maire de Dijon, François Rebsamen lors du conseil municipal de lundi dernier, sonne déjà comme une victoire pour les Climats du vignoble de Bourgogne. Le SMS de la ministre de la culture Aurélie Filippetti au maire de la capitale des Ducs prévoit donc un dépôt du dossier à l’Unesco par la France en 2014 au titre des biens culturels. Pour l’association, il ne reste plus désormais qu’à attendre les communiqués ministériels avant d’avoir une réponse définitive afin d’envisager l’avenir. Mais les acteurs des Climats l’anticipent déjà.
Car une semaine avant cet effet d’annonce oral et numérique (voir tweet), l’organisme lançait, le 9 décembre dernier à Dijon, ses rencontres techniques, pour faire un point sur l’état du tourisme et les mesures envisageables sur le site. Pour Aubert de Villaine, président de l’association des Climats présent lors de la réunion, l’enjeu sera de « trouver un bon équilibre entre la hausse de fréquentation du site et une bonne qualité d’accueil… et poursuivre la mobilisation, aujourd’hui et après l’inscription (ndlr : au Patrimoine mondial de l’Unesco), afin de profiter pleinement des retombées ». Car l’expérience des sites déjà inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco le prouve : si l’inscription apporte systématiquement une meilleure visibilité au site et plus de visiteurs, les retombées économiques du classement ne sont pas automatiques. Elles demandent à être préparées dès aujourd’hui par les acteurs locaux : une mobilisation qui permettra sans doute de « gagner l’après-inscription », comme l’a rappelé Guillaume D’Angerville, président délégué de l’association des Climats.
Pour l’heure, si l’association envisage son avenir avec sérieux, elle doit attendre le dépôt définitif de sa candidature. Son avenir serait alors écrit entre la venue des experts Icomos (Conseil international des monuments et des sites), prévue à l’automne 2014, et une possible inscription lors de la session du Patrimoine mondial à l’été 2015. Les dés sont déjà jetés… reste à savoir s’ils tomberont du bon côté.