L’Université Bourgogne Europe mise sur orbite

Lors de la présentation de ses vœux pour 2025, le président Vincent Thomas a entériné les nouveaux nom, logo et périmètre de l’Université de Bourgogne Europe.

Exit l’université de Bourgogne et, surtout, exit l’université Bourgogne Franche-Comté (UBFC). Suite à son divorce avec l’université de Franche-Comté pour cause d’incompatibilité, l’uB se transforme, au 1^er janvier 2025, en un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel expérimental (voir vidéo ci-dessous) dénommé « Université Bourgogne Europe » (UBE). Le changement, officialisé par le décret n°2024-1157 du 4 décembre 2024, était au cœur de la cérémonie de présentation des vœux du président du nouvel établissement, Vincent Thomas. 

Celui-ci avait réuni tous les partenaires officiels du nouvel établissement dans la salle Multiplex du campus dijonnais, jeudi 16 janvier, pour mettre sur orbite le nouvel établissement, et en décliner les grandes ambitions. « L’Université Bourgogne Europe est officiellement créé au 1^er janvier 2025. Cet établissement moderne et jeune a 300 ans d’histoire. Un établissement fier de ses racines régionales avec une ambition résolument européenne, qui regroupe 12 établissements composants, rassemble près de 40 000 élèves et 2 000 enseignants-chercheurs », a-t-il entamé.

L’UBE, outre les différentes écoles qui étaient déjà associées à l’UB, accueille « en tant qu’établissements-composantes conservant leur personnalité morale » l’École nationale supérieure d’art de Dijon (ENSA Dijon) et l’École supérieure de musique Bourgogne-Franche-Comté (ESM). « Les élèves de ces écoles rejoignent notre communauté éducative et ont vocation à en être des électeurs éligibles », poursuit-il. 

Un programme d’investissement important

« Notre projet, muri pendant 2 ans, renforce nos capacités de recherche, et conserve des liens forts avec les grands instituts de recherche que sont l’INRAE et le CNRS », assure encore Vincent Thomas. Détaillant les missions de l’UBE, le président a insisté sur son côté « intégratif », détaillant les initiatives pour renforcer l’accueil des étudiants en situation en handicap, la lutte contre la précarité étudiante et la lutte contre le harcèlement. « Notre dispositif stop harcèlement, initié pour les personnels, s’étend désormais aux étudiants. Nous progressons sur ce sujet, mais il reste encore du travail à faire », confie-t-il.

En matière de recherche, l’UBE compte poursuivre les ambitions internationales de l’uB. La place du nouvel établissement « est maintenue dans les classements de Shanghai et Stanford et son rayonnement est assuré par sa place au sein de l’alliance européenne Forthem (Fostering Outreach within European Regions, Transnational Higher Education and Mobility) ». 

L’enseignement, autre pilier universitaire, n’est pas en reste, avec un programme d’investissement important qui se déroule sur 2025. « Nous conduisons trois opérations importantes sur le campus dijonnais en 2025 : un nouveau bâtiment Santé B4 accueillera les étudiants en chirurgie dentaire dès 2026, la surconstruction au-dessus du centre d’examens existant débutera cette année, tandis que nous réaliserons la rénovation thermique de certaines bibliothèques universitaires et de l’historique bâtiment Chabot-Charny, qui en a bien besoin », détaille Vincent Thomas. 

Si l’UBE voit son avenir avec confiance, la situation budgétaire du pays fait peser quelques incertitudes, que le président n’a pas manqué de détailler. « Nos finances sont saines, mais affectées par des mesures non compensées par l’État, regrette-t-il. Nous avons adopté notre budget avant Noël, mais nous déplorons un prélèvement de 16 millions d’euros sur notre fonds de roulement. Celui-ci n’est pas, comme j’ai pu le lire, notre bas de laine, mais notre fonds d’investissement. Cette situation budgétaire appelle à la vigilance ».