Les prix se sont affolés, certes. Mais le caractère exceptionnel du millésime 2013 de la Vente des Hospices de Beaune incite à la prudence.
En ayant fait mieux qu’en 2012, autre année record (6 305 002 euros frais inclus contre 5 909 276), les acheteurs de la Vente des Hospices de Beaune ont placé haut les tendances du marché. Les professionnels prédisent qu’il sera bientôt difficile de trouver un (bon) bourgogne rouge à moins de 15 euros dans les années à venir. Cette augmentation ramenée à la pièce (28% sur les rouges) doit toutefois être relativisée. La vente a une dimension irrationnelle. Surtout que la grêle est passée par-là. Avec seulement 441 pièces proposées, le caractère exclusif de ce millésime pèse lourd dans la balance des offres. Certains clos de la roche, partis à plus de 200 euros la bouteille, ne reflète pas vraiment la réalité des transactions sur le marché des vins.
Du coup, lancée tardivement dans le déroulement des enchères, la Vente de la pièce de Charité en a pâti. Atteignant péniblement 131 000 euros (plus du double l’année dernière), le meursault Genevrières n’a pas excité les généreux acheteurs, malgré les relances de Clotilde Courau et Jean-Pierre Castaldi. Un paradoxe sous l’ère Christie’s, de laquelle on espère un autre type d’acheteurs que les seuls professionnels de la profession.
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