Il y avait du soleil, des prix records, un air de dernière ligne droite avant les municipales et plein de bonnes choses à déguster. Surtout, un Patrick Timsit en forme et un chèque de 36000 euros au profit de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière. Petit retour en images sur les coulisses parfois truculentes d’une bien belle 53ème édition de la Vente des hospices de Nuits.
Il y a ce qui se voit. Comme cette fameuse vente à la bougie qui éclaire les esprits et met la générosité au grand jour. Elle permet, via la pièce de charité, de reverser la coquette somme de 36000 euros au profit de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière cher au professeur Saillant, soit bien plus que les 31400 euros de l’année dernière.
La température a monté en 2104, pour atteindre, c’était prévisible, des degrés printaniers jusque dans les résultats de la vente. Avec 736000 euros et une hausse globale de près de 14%, les cours ne font que refléter une tendance générale qui, tout en rendant hommage à la qualité des vins produits, peut inquiéter aussi. Jusqu’à quel point, en effet, le consommateur va-t-il pouvoir suivre l’envolée du pinot noir?
Mais cette question demeure l’affaire des marchés. La 53ème édition ensoleillée de la Vente des vins des Hospices de Nuits, a surtout été une édition heureuse à vivre. Car derrière ce qui se voit, derrière le flot de visiteurs qui ont mangé du chocolat au salon qui lui était dédié, ou encore goûté les grands vins des vignerons du terroir local, il y a aussi des instants privilégiés que les officiels se partagent avec gourmandise.
Sous le soleil, flottait un air de campagne électorale. Cela se respirait volontiers dans les banquets de la face cachée de la vente. Philippe Rémond, incroyable vainqueur du semi-marathon du samedi, plus en forme que jamais la cinquantaine passée, n’était donc pas le seul a donner dans la compétition. Sur le terrain des urnes, on sait qu’à Nuits la bataille va être serrée le week-end prochain et cela s’est bien senti au fil des rendez-vous officiels d’un grand week-end qui, malgré tout, a su rester bon enfant.
On retiendra, pour la bonne bouche, la petite joute verbale à laquelle se sont livrés Alain Cartron et Patrick Timsit lors du repas officiel qui précédait la vente au château du Clos de Vougeot. Non sans humour, le maire sortant s’est confié très personnellement, en rappelant que le professeur Saillant n’avait pas fait que soigner les plus grands sportifs de la planète. Ce grand chirurgien ne s’est pas seulement occupé des épaules des stars du basket, il a aussi remis en jambes son épouse. Puis, s’adressant à l’acteur vedette de la vente, Alain Cartron a confessé que, malgré le talent qu’il lui reconnaît, certains rôles joués par ce dernier (notamment le SDF de chez Coline Serreau dans La crise et la double vie d’Adrien Aymar dans Pédale douce) ne sont pas vraiment sa tasse de thé.
Ce à quoi Patrick Timsit a répondu, avec plein de courtoisie: « Et mon rôle dans la Vente cet après-midi, j’espère qu’il sera ethniquement acceptable? » De vrais pince-sans-rire nos artistes ce jour-là.
La vente en images :