Le patron du groupe Roger Martin est partenaire de Prestige Auto Beaune. Vincent Martin a la passion automobile en lui. DBM a croisé sa route à Magny-Cours, alors qu’il étrennait sa toute nouvelle 992, engagée dans le Porsche Sprint Challenge. Avec une petite seconde ou deux de mieux, dès les premiers tours !
Catherine, son épouse, n’est jamais bien loin. « C’est elle la manager de JMP Team », précise Vincent Martin. L’équipe reprend les prénoms Juliette, Marie et Paul, les enfants de la maison. L’atmosphère est donc familiale mais en même temps très sérieuse. Le Porsche Sprint Challenge auquel participe le patron du groupe Roger Martin est en effet un championnat national FFSA dédié aux pilotes amateurs pouvant tenir le volant de Porsche 992, 991, 997-2 GT3 ou GTR. Après plusieurs années de pratique à se frotter au peloton, Vincent pourra peut-être jouer des coudes cette saison avec les meilleurs. Pour la deuxième fois seulement, il prend place dans le baquet de sa 992 flambant neuve. Avec l’objectif de participer à cinq meetings en 2023.
D’une passion à l’autre
Mais il faut savoir raison garder. Ce presque quinquagénaire a quelques occupations dans la vie de tous les jours. Le groupe de BTP qu’il dirige, familial lui aussi, fait travailler près de 1 800 personnes sur le territoire. Il préside par ailleurs la fédération régionale des Travaux Publics de Bourgogne-Franche-Comté, avec une vision militante et territoriale de ce très beau métier qui embauche, qu’on se le dise.
En ce matin frais et gris, le bitume a cependant pour lui une saveur très particulière. Magny-Cours est en effervescence. La pluie n’arrête pas le pèlerin, elle n’arrêtera pas non plus le pilote. À ses côtés, son fidèle lieutenant pour l’assistance technique, Brice Huet, spécialement détaché par Mika Motorsport à Talant. L’ex-mécano agricole s’est reconverti avec passion dans l’univers Porsche. Il a trouvé sa place dans l’aventure du chef d’entreprise. « Nous nous comprenons, nous n’avons pas besoin de nous parler », apprécie Vincent Martin.
Présentement, on parle de mécanique préventive. « Il anticipe », confirme le pilote à propos de ce jeune complice sur qui reposent quelques éléments importants de l’équation de la performance. En ce qui concerne la gestion des pneus déjà, une base sensible s’il en est. Être gonflé à bloc au volant ne suffit pas. Pour améliorer son temps, il faut aussi maîtriser la pression au sol.
Un temps pour tout
Les six cylindres à plat atmosphériques de la 992 rugissent dès la sortie du box. Vincent et Brice échangent quelques mots. 510 chevaux sous le capot, palettes au volant, 1 260 kilos seulement sur la balance : dans sa combinaison étouffante, Vincent aura 30 minutes pour maîtriser la bête et prendre le pouls de sa saison.
Le temps restera menaçant, sans plus. Après tout, ce n’est pas plus mal. Sur les premiers tours de piste, le pilote dijonnais garde ses distances avec la meute, il s’acclimate à la conduite de sa voiture. Il pense trajectoire et freinage en priorité. Jusqu’à ce que le premier chrono officieux tombe : la 992 flirte avec la barre de la minute cinquante. Pratiquement deux secondes de mieux, dans les mêmes conditions, qu’avec l’ancienne version de la Porsche Cup. L’optimisme se fond dans l’adrénaline.
Vincent Martin a attendu longtemps avant de franchir le cap de la compétition. Une question de disponibilité, de moyens et de relations. Car pour tenir une saison complète, même si la voiture, élément central du team, peut se revendre à d’autres équipes, il faut réunir un certain budget. Les copains passionnés sont là, conquis par l’enthousiasme communicatif du couple inséparable des circuits.
On peut les voir, la mine réjouie, participer aussi au prestigieux Tour Auto (de passage le 18 avril à Dijon-Prenois puis à Beaune) ou à des manifestations charmantes qui rassemblent les gentlemen drivers au volant des plus belles voitures du monde.
Entre deux rendez-vous, chacun peut alors reprendre son chemin habituel. Vincent, entre autres, dans la construction des routes justement, Catherine dans son activité de conseil. Chrono ou pas, il faut un temps pour chaque chose.