C’est l’histoire d’un village devenu une marque qui fait rêver tout amateur de cuisine qui se respecte, Lacanche en bordure de l’ancienne N6. Lacanche: un Village, une Route, un Patrimoine, c’est aussi notre rubrique VRP. Moteur !
Rubrique réalisée en partenariat avec l’entreprise Rougeot à Meursault
Lacanche petite bourgade de l’Ouest de la Côte d’Or. Un peu plus de 600 âmes à quelques encablures seulement de la Saône-et-Loire. Nous voici engagés sur la mythique et ex Nationale 6, la route des congés payés, la route du sud, celle qui a contribué à l’avènement de grands noms de la gastronomie bourguignonne: Ducloux à Tournus, Loiseau et Dumaine à Saulieu, etc. Une route qui sent bon le terroir. Très roulante à cet endroit-là, la « 6 » vient de nous faire traverser Arnay-le-Duc, et la Rochepot s’annonce dans une vingtaine de kilomètres, lorsque sur le bord de la route, une silhouette interpelle. Ce pourrait être votre grand-mère, bassine de confiture à la main. Lacanche, le rêve du cordon bleu, le quotidien de beaucoup de chefs cuisiniers.
Depuis plus d’un siècle, on fabrique ici des pianos de cuisson considérés aujourd’hui encore comme le nec plus ultra. Distribués dans le monde entier, les pianos gastronomes Lacanche ont d’abord été destinés uniquement aux professionnels. Avec l’engouement grandissant pour la cuisine, ils se sont ouverts au grand public. Aujourd’hui, c’est la SIL, Société Industrielle de Lacanche, qui perpétue la tradition. Dans les livres d’histoire, on apprend que l’activité métallurgique est attestée dans le village dès le Haut Moyen-Age. Une forge est alors créée pour exploiter le minerai de fer et l’eau de « La Canche », la rivière bien nommée qui traverse le village. « Un fondeur du duc de Bourgogne fit construire au XVème siècle, une fonderie au lieu-dit de « La Canche ». En 1763, Jean-Baptiste Richard de Curtil, propriétaire foncier de la région fait édifier un bas fourneau » rappelle t-on à la SIL. C’est autour de cette fonderie que les ateliers de Lacanche ont été créés au début du XIXème siècle par Jacques-Etienne Caumartin. Dès lors, la fabrication de fourneaux va se développer. Chaque objet est ici unique, souvent fabriqué sur mesure, personnalisable à souhait. Les modèles ont pour nom « Bussy », « Vougeot », « Beaune », « Cluny », « Chambertin » ou « Chassagne », preuve que l’attachement de Lacanche à notre chère Bourgogne est viscéral.
C’est au nom de cette tradition, de ce savoir-faire à la française que Lacanche a obtenu le label « Entreprise du Patrimoine Vivant », un label reconnu par l’Etat dont l’objectif est de « distinguer des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence. » Il n’en fallait pas plus pour nous mettre l’eau à la bouche. Il faudra attendre Chagny plus bas sur le tracé de la D906 et ex-N6 pour se mettre à table. Patience!