Yann Juban, la mémoire vive de l’OIV

Du 14 au 18 octobre, quelque 1 500 experts du vin se réuniront à Dijon pour le 45e Congrès mondial de l’Organisation internationale de la Vigne et du Vin (OIV). Portrait de Yann Juban, directeur général adjoint de « l’ONU du vin ».

Yann Juban, directeur général adjoint de l’OIV. © Jean-Luc Petit / Dijon Capitale

Présenter le directeur général adjoint de l’OIV comme la mémoire de l’organisation n’a rien d’une facilité de langage. Ce natif de Rouen de 59 ans y a fait son stage dans le cadre de son master Vigne et Vin, obtenu à l’Université d’Aix-en-Provence. « J’ai dépouillé tous les bulletins édités par l’OIV dans son histoire. J’ai mis en avant une doctrine finalement assez cohérente, centrée sur la recherche de la qualité du produit, de son origine et des pratiques œnologiques qui président à son élaboration », explique-t-il. À l’issue de ce stage, il intègre l’OIV, en 1988, en charge d’une de ses quatre commissions, « économie et droit ».

Sous la direction de Robert Tinlot, Yann Juban voit l’OIV s’internationaliser et se renforcer. En 2004, l’organisation compte 47 pays membres – un doublement en 20 ans – qui revisitent le traité fondateur de 1924. « Un moment génial pour un juriste que d’assister à des négociations internationales entre États », se souvient celui qui deviendra directeur général adjoint la même année. Il est en première ligne quand la question du déménagement de l’organisation se pose, et le choix de Dijon lui fait friser ses moustaches. « Je connaissais déjà la ville, où ma fille a fait ses études de droit il y a une douzaine d’années. J’étais tombé sous le charme du patrimoine et de la richesse historique de la cité ducale, mais jamais je n’aurais pensé m’y installer », détaille-t-il. Il y vit depuis maintenant plus de deux ans.

« Mon épouse et moi nous sentons très bien ici, nous apprécions particulièrement l’amabilité des habitants et des commerçants. Nous avons acheté une maison, nous sommes là pour y rester. » La ville séduit aussi l’amateur de bonne chère, qui adore dîner au Parapluie, rue Monge, un restaurant gastronomique situé à quelques dizaines de mètres de l’hôtel Bouchu-d’Esterno.

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