Animateur incontournable de la Côte-d’Or, défenseur d’un art de vivre et de partager, « tonton Yannick » fera le show sur la Scène des chefs de la Foire de Dijon (1er-13 novembre). Le bad boy au bon cœur va encore se régaler. Et nous avec lui !
Parcourir son album photo, c’est faire l’almanach complet de la vie en Côte-d’Or. Foire après foire, fête après fête, Yannick Fanet s’est installé dans le paysage. Sa gueule de gentil viking, ses bagouzes proéminentes, sa voix chaude et surtout la sincérité de son approche le rendent inoubliable. « J’ai des cartes de visite mais je ne m’en sers jamais. Le bouche à oreille et les vraies rencontres, c’est ce que j’aime », résume le papa de Bad Boy Production. Yannick est né pour ça. « J’ai commencé à 13 ans, avec des booms dans la maison que mes parents retapaient à Saint-Mesmin, près de Sombernon. Ah, le mange-disques orange… Toi aussi t’en avais un ? »
Après quelques centaines de soirées privées, mariages, anniversaires, bals et autres rendez-vous du terroir, le maestro trouve le bon tempo. Il cultive naturellement le goût des autres, donne de sa personne (y compris via sa propre chaîne TV) et sait s’effacer au profit de son interlocuteur.
La table, ce lieu magique
À la Foire de Dijon, treize jours durant, il a pour mission d’animer la bouillonnante Scène des chefs. « Un vrai marathon mais tellement enrichissant. » Yannick fait le lien entre le piano, les cuisiniers et le public. Ce grand ami des chefs ajoute son grain de sel à une recette pleine de bon sens : « C’est la troisième année que je joue ce rôle. Les chefs ne sont pas de grands orateurs, sauf quand ils parlent de leur passion. Donc, je leur fait oublier le micro, je les mets à l’aise. Ma mission c’est de les emmener là où ils sont heureux ! » CQFD.
Les jours de foire, son inséparable bloc-notes en main, l’animateur sent le public mieux que personne. « Il est souvent connaisseur et adore les démonstrations. Certains sont captivés par le tour de main, d’autres très curieux d’une astuce. » L’échange est dynamique, comme on suivrait un ping-pong. D’autant que Yannick sait de quoi il parle. « J’ai bossé dix ans dans l’hôtellerie comme serveur. La cuisine ? J’aime manger. Je vis mes journées à 200 à l’heure, je mange souvent à l’arrache le midi, mais le repas du soir est mon sas de décompression. Je prends le temps de cuisiner, j’aime inviter. La table c’est un lieu magique, on y plaisante avec des potes comme on peut y signer le contrat d’une vie. »
L’apéro de Tonton Yannick !
Yannick, bête de foire ? Cette appellation décontractée pourrait coller à son tempérament. Mais sous ses airs guillerets se cache un gros bosseur, qui prépare minutieusement son programme et s’efforce de saisir l’âme d’un événement. « Chaque soir, je mets à jour mes fiches pour le lendemain. Et je me corrige dans la journée, j’écoute, je prends des notes, car je suis un éternel insatisfait », en convient l’intéressé, qui a réussi à bâtir son business autour de sa personnalité sans se prendre pour un autre.
Ce fort capital sympathie lui permet par exemple, au cœur du confinement, de créer la marque Tonton Yannick, avec des planches à découper et du Crémant de Bourgogne (Domaine Cailletet, dans le Châtillonnais) à son effigie. Le style « apéro cocorico » et épicurien plait. Le reste du temps, l’animateur fait dans la location de voitures d’exception. « C’est mon autre passion, notamment les américaines. On m’en demande pour un événement ou des tournages. Je travaille aussi pour l’émission La France a un incroyable talent. Ils m’appellent quand ils ont des besoins qui sortent de l’ordinaire. Là, je viens de leur faire livrer deux pneus de tracteur ! » Bon gars, ce bad boy.